Vues de Chamoux
Ces vues de Chamoux sont tantôt orientées du nord vers le sud depuis la plaine, tantôt à l’inverse du sud vers le nord, depuis les premières hauteurs du Mont Soliet.
Elles nous disent l’évolution des constructions (la population avait fortement diminué au début du XXe siècle), mais aussi, la nature des cultures autrefois : le déboisement, les parcelles en lanière, avec les champs, et la vigne.
Les maison sont serrées autour de l’église et du château, mais déjà (depuis le XVIIIe siècle) elles descendent le long de la route de la Servaz. Et près du chemin de Bourgneuf, l’école, isolée dans les champs, semble attendre une extansion du village (alors peu probable).
Les rues
Le réseau des rues du vieux Chamoux n’a guère changé.
Au fil des ans, on voit cependant les chaussées se couvrir d’enrobé, et surtout, apparaît l’éclairage public : d’abord, les grands troncs minces de châtaigner pris dans les bois tout proches, tout juste élagués; puis les potences fixées aux murs, dont on voit encore aujourd’hui la trace sur les façades…
Bâtiments publics
La Mairie, l’école (les écoles autrefois), le Monument aux Morts, la grande fontaine…
La Mairie se trouvait dans la grand rue, elle abritait aussi la Poste. Sur la place qui la séparait de la rue, on faisait la fête à l’occasion, une fontaine autorisait les échanges (Chamoux n’a pas toujours eu l’eau courante). Puis la Mairie a brûlé, la fontaine a été divisée, le bassin fut repoussé au fond de la place pour faire de la place aux autos!
Les écoles ont d’abord été dispersées : le Clos a longtemps accueilli les filles. Après les lois des années 1880, une école a été construite dans les champs, avec son bâtiment des instituteurs. (voir Les Chamoyards / l’école)
Après la guerre de 1914-18, l’immense majorité des Communes de France ont érigé un Monument aux Morts, parfois belliqueux, souvent désolé, quelquefois pacifiste… Celui de Chamoux trouva d’abord sa place devant le café, sur la place de l’église. Les réaménagements successifs l’ont transféré devant la Mairie.
Les commerces
Chamoux a conservé quelques commerces, et s’en réjouit: ce n’est pas si courant.
Mais le village compta de nombreuses boutiques et échoppes; or, nous possédons malheureusement très peu de vues de ces commerces variés.
Les photos ci-contre présentent des établissements de la Place de l’église.
Un jour peut-être, nous pourrons aussi parcourir la grand rue (en images) et saluer ses commerçants.
Les industries
Chamoux a toujours utilisé l’énergie de l’eau des Nants, et les aménagements sont attestés depuis le XVIIe siècle au moins: ils faisaient alors tourner des moulins, une scierie.
Ce village a été l’un des premiers de la Combe dotés de l’électricité au début du XXe siècle, grâce à l’installation par François Janex d’une petite centrale électrique (toujours en activité) sur le Nant de Montendry.
Et tout près, une usine de fabrication de pâtes s’ajouta au moulin.
Jeux, fêtes
La vie laborieuse des Chamoyards s’autorisait quelques pauses, pour les cérémonies qui rythment la vie, pour quelques fêtes: la Cavalcade en particulier anima quelques années les rues du village, réunissant les participants dans des créations communes poétiques ou goguenardes.
Le comice fit également partie des grands moments de la vie locale.
Il y eut aussi des clubs sportifs, deux fanfares…
Cérémonie
Un mariage vers 1910 :
À gauche du marié, la vieille dame porte le bonnet traditionnel « à six rangs » .
(archives familiales à Villardizier)
Église, cimetière
Au XXe siècle, l’église a connu bien des toilettages, parfois brutaux. Il est donc précieux de connaître son état il y a cent ans, avant ces opérations qui ont changé son aspect.
Avant 1930, et la destruction mouvementée de la voute (voir Sanctuaires /dater l’église), la façade présentait deux œils-de-bœuf, entre lesquels on voyait une petite fresque, probablement des frères Avondo. Les pilastres, qui rappellent ceux de l’intérieur, dus à Jacques Chesaz, descendaient vers le niveau de la chaussée (alors moins surélevée). La façade était crépie, comme on s’y attend pour une église baroque.
Tout cela a disparu, comme a disparu la voute, et avec elle les décorations intérieures (médaillons etc).
En revanche, on peut distinguer sous le crépi, le « fantôme » des niches qui furent dégagées bien plus tard: on y trouva deux statues mutilées (la troisième a disparu, ne laissant que quelques fragments de son manteau); ces statues furent-elles murées à la Révolution ? Mystère!
Les tombes se pressaient en désordre autour de l’église comme partout, lorsque le cimetière actuel fut ouvert au XIXe siècle (voir Sanctuaires / Textes à l’appui / 1884 cimetière): la comtesse de Sonnaz participa généreusement aux frais, à condition de pouvoir édifier une chapelle pour sa belle-famille dans le champ de repos : ainsi les Sonnaz trônent-ils au centre du terrain, à un endroit souvent occupé par une grande croix…
Châteaux
LE château de Chamoux, c’est bien sûr celui qui s’impose au cœur du village.
Mais il faut aussi compter avec la belle maison-forte de Villardizier !